Charlotte Willis-Jones (EPHE) soutiendra sa thèse intitulée :
« Il faut être comme l’eau » : Les pratiques d’ajustement des immigrants tibétains à Paris
préparée à l’École Pratique des Hautes Études (Paris Sciences Lettres) sous la direction de Charles Ramble.
La soutenance aura lieu le vendredi 31 janvier à partir de 16h30 (CET) en anglais dans la salle de séminaire au 3è étage de la Maison de l’Asie (22 Ave. du Président Wilson, 75116 Paris) et via Zoom au lien suivant : https://cnrs.zoom.us/j/92841774294?pwd=fKaUDW4a2B72Oxqx1Alsb4gFIorNJ0.1 Meeting ID: 928 4177 4294 / Passcode: Ut7BMe
Résumé de la thèse :
L’intégration est un terme souvent utilisé dans le cadre moderne de l’immigration, mais aucune feuille de route n’est donnée pour aider les migrants à y parvenir de manière significative. À quoi devrait ressembler une intégration saine ? Comment faire pour se sentir membre d’une nation ? Quels sont les mécanismes qui la favorisent ? Ce travail explore les rôles clés que jouent la langue et les émotions
dans le processus d’intégration, car elles nous aident à former un pont entre nos mondes intérieur et extérieur. Nous prenons l’exemple de la communauté tibétaine en exil à Paris pour examiner divers comportements (multi)linguistiques utilisés à la fois pour trouver une place et un sens dans leur pays d’adoption, tout en essayant de préserver leur héritage culturel après des décennies d’occupation chinoise. D’une part, l’adaptation à la nouvelle culture est révélée par des exemples de changement de code ; d’autre part, la résistance est maintenue par l’utilisation continue de termes intraduisibles. Ces comportements soulignent la nature complexe, changeante et continue des pratiques d’intégration et de construction de sens des immigrants.
En raison du nombre limité de places dans la salle, prière de contacter la candidate au plus tard le mardi 28 janvier pour y assister, afin de faciliter l’organisation de l’événement.